Wednesday, September 3, 2008
Virgule!
Jésus s’adressant à un des voleurs :
« Je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi au paradis »
« Je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis »
Je vous propose donc ceci : Composez un texte ou une phrase dont tous les mots seront identiques mais que les virgules seront déplacées pour changer le sens. Êtes vous partant?
Tuesday, August 26, 2008
Le temps d’une vie
Le temps d'une vie
Les grilles s’ouvrirent, laissant deux amoureux entre deux âges franchir les limites du domaine. Ils avancèrent lentement, tendrement enlacés comme deux jeunes tourtereaux. Un ciel de velours se dessine derrière le chalet, niché à flanc de montagne, alors qu’ils franchissent la porte. La noirceur les accueille, pendant que le crépitement d’un feu de bois les informe qu’ils étaient attendus.
Les enfants semblent avoir tout prévu pour leur cinquantième St-Valentin. Devant le foyer les attends une bonne bouteille et deux coupes. En regardant à l’extérieur ils voient des pas dans la neige, les traces que les enfants ont laissés en prenant la poudre d’escampette en voyant arrivés leurs parents.
Par la porte de la cuisine, ont voit la table pour deux qui est mise. Des plateaux couvert les attendent, en les soulevant ils découvrirent des plats de fruits de mer qui n’attendent qu’a être dévorés. Près de l’assiette, des quartiers de citron et quelques feuilles de menthe. Les bras leurs en tombent quand finalement ils découvrirent la chambre à coucher, le lit est recouvert d’un édredon de fourrure et de pétales de roses. Sur la table de nuit trône une télécommande et un grand bol de mais soufflé, on voit qu’ils connaissent bien leur père.
Une larme perle au coin de leurs yeux quand ils réalisent pleinement ce présent.
Pour eux qui ont tiré le diable par la queue toute leur vie pour offrir le meilleur a leurs enfants cette petite attention est inestimable et ils prévoient en profiter pleinement.
Composé par: Angel
Bousculade
J’en appelle aux Créateurs et Créatrices de tous acabits pour m’accompagner sur la route des mots. On s’y croisera tous, de temps à autres, petites Lunatiques virtuose du clavier et apprentis Jedi littéraires, démiurge d'histoires abracadabrantes ou de tranches de vie, tous auront une place pour partager une idée ou une épreuve.
Allons, allons, Ladies littéraires, auteures Éclectiques, Animatrices passionnées, petits Anges ailés ou petits Anges cornus voici l'endroit où la langue est à Notre Service...
On inventera des barbus barbants enchevêtrés dans des barbelés, des musiciens médusés devant une Muse amusée, des fées angéliques qui aiment tout déranger. Nous pourrons écrire sur le désir, le délire pour embellir la page blanche que l'on fera fuir. Nous seront ici pour plaisir... Le plaisir des mots!
Thursday, June 26, 2008
Texte oublié...
Je profite donc de ces quelques minutes pour publier ce joli texte.
Boussole
Boussole bosselée, qui dénivelle ma vision, passant du bleu au clair, du vert au pair, à nous deux bien ficelés.
Boussole égarée entre les fentes du plancher fissuré, siégeant aux murs de ta peau, poussant la flèche vers le Sud de mon Ouest.
Ça tourne, j’oublie mes repères, déboussolée dans cette mire qu’est ton regard qui me fait perdre la boule.
Qui me fait perdre le Nord.
Unautreprof
Wednesday, April 30, 2008
Le syndrome d'Icare
Dans un monde éloigné du nôtre
À un temps raconté par d’autres
Vivait un jeune homme qui admirait les oiseaux
Icare son nom, il regardait tout en haut
Dans ce monde, maintenant le nôtre
En ce temps ignoré par les autres
Vit un homme en quête de douceur
Hélas depuis longtemps, il ne vit que douleur
Dans un monde peut-être imaginaire
Un jeune homme vécu l’extraordinaire
Pour l’aider à fuir, son père lui fit cadeau
Une paire d’ailes pour voler, voler bien haut
Dans ce monde, près d’ici sur terre
Un homme rencontra une femme pas ordinaire
Elle était belle, douce et agréable
De cette beauté grisé, sentiment incroyable
De ce monde, éloigné du nôtre
Cette histoire racontée par d’autres
Du jeune homme, grisé volant bien trop haut
Et ses ailes brûlées, il mourut dans les eaux
Dans ce monde, maintenant le nôtre
En ce temps ignoré par les autres
Le cœur d’un homme craint de s’effondrer
Devant la douleur d’une fausse amitié
Wednesday, April 16, 2008
Un texte, un exorcisme.
Attaché
Étouffé par un passé dominé par la douleur
Chaque pas est comme une dague au cœur
Je crains l’eau froide, je crains les caresses
Je crains les illusions, je crains que tu me blesse
Ta rencontre, imprévue, tellement désirée
A Percé le mur noir, derrière lequel tout est ensoleillé
Mais les liens de la douleur se resserrent autour de mon cou
A chaque pas j’étouffe, on m’étrangle, je plie les genoux
Paralysé par la peur d’une blessure
J’abandonne, je ne peux traverser le mur
Et si tu n’y étais pas, que les nuages cachent les rayons?
Que jamais tu n’y avais été, que tout fut illusion?
Je n’ose y songé, m’aurais-tu berné?
Est-ce seulement ma peur qui veut m’arrêté?
Si seulement tu me tendais la main
J’arriverais à croire à demain
Monday, March 31, 2008
Défi de la francofête
Vous devez choisir un mot parmi les suivants. Ces mots "évocateurs d'échanges" ont été choisi par des représentants du Québec, de la France, de la Belgique, de la Suisse, ainsi que par l'Organisation internationale de la Francophonie.
Apprivoiser
Boussole
Jubilatoire
palabre
passerelle
rhizome
s'attabler
tact
toi
visage.
Vous devez faire la fête au mot choisi. Il doit être le coeur et l'âme de votre texte, peu importe la forme de celui-ci. Aucune autre contrainte ne sera imposée.
Le 8 Avril 2008
Merci Circé pour avoir posté ce défi alors que j'étais un peu indisposé! Voici donc mon texte qui fut inspiré d'une rencontre imprévue et qui reste encore pleine de mystère.
Progression
Texte de Karla
Apprivoise-moi...
Apprivoise-moi…
Marche lentement ma douleur.
Pour ne pas m’effrayer,
Pour ne pas me faire peur.
Laisse-moi du temps pour t’admirer
Laisse-moi le temps de m’y faire.
Apprivoise-moi…
Avance lentement ma torture.
Pour que mon âme se tord en mon sein.
Laisse du temps à ma souffrance
Survoler tous mes maux en silence
Et que demain, tout cela n’en sera rien.
Apprivoise-moi…
Approche lentement ma folie.
Pour que âme s’en reporte et oublie ;
Pour que mon âme s’exile sans répit.
Laisse-moi le temps de me relever
Et ainsi regarder les étoiles.
Apprivoise-moi…
Tiens-moi la main mon bonheur!
Parce qu’après tous ces malheurs
Ta venue n’est que pur délice.
Abandonne-moi plus jamais mon ami
Et accompagne-moi dans ma sérénité!
Thursday, March 13, 2008
Décrivez un événement
On va y aller d'une petite facile et SVP, faites moi confiance ça va être intéressant de voir le résultat ultime.
Composez un texte qui décrit un événement quelconque.
- Vous devez avoir deux personnages: un vieux et un jeune.
- Une conversation entre les deux personnages sont suggérées mais non obligatoire.
- Les vingt-cinq mots suivant doivent faire partie du texte.
extrémité, faisceau, couloir, gauche, salon, spectacle, pendule, épée, piano, sol, plafond, morceaux, éclairer, papier, haut-le-corps, précaution, pièce, autour, trace, combat, professeur, imaginer, blessure, rembourré, avertissement
C'est tout!
On se revoit la semaine prochaine pour les résultats. Je promets de publier tous les texte qui me seront envoyé qui respecteront les règles.
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16 Mars, Texte de Circé
Dans une luxueuse résidence, au cœur d’une soirée mondaine, se tenait une vieille Dame. Sa peau était mince comme du papier de soie et laissait transparaître ses veines. Bien que son regard conservait toute son acuité, elle semblait un peu gauche dans cette joyeuse assemblée. Elle se tenait debout, près d’un fauteuil généreusement rembourré. C’est elle qui le remarqua en premier.
C’était un jeune Homme d’une trentaine d’années. Il était arrivé au salon depuis quelques minutes seulement. Il observait le spectacle de ces convives, marionnettes sans fil dont la présence était motivée par la fréquentation du pouvoir. Des assassins sans arme, dont les mots pouvaient causer des blessures aussi sûrement qu’une épée tranchante. Ces gens tout autour de lui, à l’extérieur de lui, n’avaient aucune idée du combat interne qu’il menait contre lui-même en participant à cette pantomime. Il aurait pu être un artiste; il avait choisi la voie de la réussite sociale. Il avait choisi l’argent. Un piano inutilisé, à l’une des extrémités de la pièce, semblait le narguer
Lorsque la pendule dans le couloir marqua la demie de l’heure, deux personnes seulement tournèrent la tête vers elle. Deux personnes dans cette foule ressentirent un haut-le-corps à l’écoute de ce son discret. Le jeune Homme et la vieille Dame avaient une conscience aigue du temps qui s’écoule, du temps perdu. Le son de cette pendule résonnait comme un avertissement dans le silence des conversations futiles.
C’est la vieille Dame qui le remarqua en premier. Tel un sage professeur, elle avait su distinguer, à travers le masque souriant du jeune Homme, les discrets faisceaux d’une âme en train de mourir. Elle perçut, au-delà de son aisance et de sa désinvolture dans cette assemblée, une trace d’humanité qu’il ne parvenait pas à cacher complètement.
Elle s’approcha de lui. Elle le regarda dans les yeux. Elle lui demanda de l’accompagner sur la plage, plus loin, loin. Avec précaution, il laissa glisser son masque. Il cessa de sourire. Il accepta.
Ils quittèrent la soirée sans faire de vague, s’installèrent sur le sable. Couchés sur le dos, écrasés par le firmament, ils avaient l’impression de n’avoir plus ni sol, ni plafond, ni pendule. À peine éclairés par un morceau de lune, ils engagèrent une discussion silencieuse. Il s’imagina, l’espace d’un instant, musicien. Elle était devenue éternelle.
Le plaisir d'écrire n'a pas de langue. MB, qui vient régulièrement faire une petite visite a traduit chaque mot pour en faire son histoire et ainsi participer à l'éxercice. Je suis heureux d'en faire la publication ici.
Texte de MB
Silence
The room was dark. Only a single beam of sunlight shined through the loosely shut curtains. As the old professor sat in his chair, you could see the smoke of his trusty old pipe dancing in the distance.
Nothing but sheer silence could be heard all around. Not a single trace of life was known, until the front door swung open and caught the old man off guard!
“Who’s there?!” shouted he, as he quickly grabbed hold of his sword. But no one responded.
As the professor made his way towards the hallway, the floor beneath his feet creaked with every step he took.
“I say, who’s there?” exclaimed the frightened old man, but once again…not a single sound rebounded.
As he stepped closer towards the exit of his living-room, his old piano began to play a piece of melody he recognized.
Startled beyond his wildest dreams, the professor tried to imagine who or what could be in his home.
“Who’s there?!” he shouted once more.
A shadow was seen sweeping across the ceiling and without warning a small hand grabbed the old man’s left arm.
“Michael!” preached the old man.
“You scared me!” he exclaimed.
As if it were a sign, the grand-father’s clock pendulum came to a sudden halt.
Stepping back, taking all precaution in hand, the old man looked deep into the young child’s eyes.
“Michael?” he said with a very shaky voice. But nothing but silence was heard once more.
A sudden rush of pain was felt, before the old man fell. Nothing padded his fall, as his old body crashed to the floor.
There he lay, as the blood trickled down towards the extremity of his Persian carpet.
As if adding insult to injury, the young boy turned on the television, sat in the old man's chair and proceeded to watch his favorite show.
Monday, March 3, 2008
Assonance et allitération
Assonance : Répétition de la dernière voyelle accentuée d’un mot comme dans un texte en vers qui riment.
Ex : Son (AN) voyant des filets de hareng, elle en prend machinalement en sanglotant, puis en reprend, en pensant au commandant qui n’en mangeant pas si souvent de son vivant et qui, pourtant, les aimait tant.
Allitération : Retours multipliés d’un son identique ou de consonnes initiales identiques, mieux perçues et souvent mises en évidences par l’accent affectif. En fait, l’allitération sert à désigner toutes les sonorités autres que la rime.
Ex. : Pour qui sifflent ses serpents sur vous têtes?
Ainsi, je propose un texte de 200 mots minimum en assonances OU en allitération OU les deux pour ceux qui souhaiteraient pousser le défi un peu plus loin.
Sujet : Libre
Son : Au choix
Consonne pour allitération : Au choix
Je souhaite laisser à tous le maximum de latitude possible pour avoir quelques textes à publier…
À vos plumes et amusez-vous bien!
Ghost!
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Contribution de Circé
Sans souci des silences
vitaminée, je danse
le vit, langoureux
qui me fit part de ses rêves blanc.
Dans les dents !
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Texte de Ghost!
Quel est le secret qu’elle vient de lui susurrer à l’oreille? Je suis certain qu’elle parle de moi, son sourire ne ment pas! Je suis surpris de cette soudaine attention. Suis-je enfin celui qu’elle a choisis pour la suivre sur sa route?
C’est agréable de pensé, comme ça, que la solitude laissera sa place à ce rayon de soleil. Je suis pris de panique. J’ai peur un peu de me tromper! Ce n’est peut-être pas pour ça qu’elle me pointe du regard. Le petit doute prend de la place alors qu’elle emprunte le passage l’amènera tout près. Mon cœur palpite, elle est toute proche. Pas le moment de rester pétrifié!
Tout autour de moi se tait alors qu’elle se tient devant moi, me tendant la main; une invitation à sa table. Mon cœur tambourine tandis que je termine mon verre de téquila. Tout ce temps à échanger et tenté d’entrer sur son territoire arrive enfin à terme. Nous voilà maintenant en tandem.
Saturday, February 23, 2008
Défi Week-End: Prose sur Image
Texte de Ghost!
Qu’est-ce que vivre? Vraiment vivre. Nos actions sont le reflet de notre être, la vie s’exprime à travers nos gestes et ceux qui nous regardent nous jugent, nous évaluent selon les images imprégnés momentanément sur leurs rétines mais en permanence dans leur mémoire. Nos gestes peuvent être simples, posés. Ils peuvent être timides et discrets. Ils trahissent ce que nous sommes tout au fond de nous, ils séduisent ou repoussent. Ils intriguent ou laissent indifférents mais chacun d’entre eux affichent ce que nous sommes.
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Texte de No 287
Tu n’es plus qu’une ombre dans ma vie, un souvenir qui devient de plus en plus vague. Chaque jour, j’ai un peu plus peur de t’oublier. D’oublier ton rire, d’oublier ton regard, d’oublier ton sourire. Ce corps n’est pas le tien, c’est juste l’image floue d’un homme que je ne connais pas. Ton image d’adulte à toi, je ne la connaîtrai jamais. Tu aurais été beau, ah oui, ça j’en suis certaine. Tu l’étais déjà. Mes amies t’auraient trouvé "cute". Elles auraient voulu que je vous "matche". Peut-être l’aurais-je fait, sincèrement, je n’en sais rien. Aurions-nous été amis une fois sortis de notre adolescence? J’aime à le croire. J’aime à t’imaginer m’aider à déménager, à peinturer, à organiser l’anniversaire de maman. Tu serais venu souper, je t’aurais fait une lasagne, celle que tu aimais tant. Mes yeux s’embuent au fantasme de boire une bière avec toi, dans un bar, peut-être même aller fumer une cigarette sur le trottoir d’en face. Cette semaine, je t’aurais appelé pour t’emprunter de l’argent. Ou pour te demander de me remettre celui que je t’avais prêté il y a six mois ou un autre jour.
Tu n’es plus qu’une ombre, mais pourtant tu ne me quittes pas. Qu’on me traite de folle, mais je sens ta présence. Oh, il est vrai que sa force varie au gré des jours. Ce n’est pas grave, je sais qu’elle y est. Et ça me rassure. Un jour, j’ai cru que tu étais parti pour de bon, le vide était épais autour de moi. C’est alors que j’ai pris la décision d’y aller. D’y retourner, après neuf ans d’absence, neuf ans de paralysie émotive. Ça a fait du bien. J’ai pleuré. Je me suis nettoyée, de l’intérieur. J’ai repris des forces. Pas toutes. À partir de ce moment-là, j’ai été capable de parler de toi. Un peu. Dans un bureau fermé, à l’abri des regards. Ça va mieux. La preuve? Je t’écris ici. C’est un grand pas pour moi. Mais ça, tu le sais.
Et ce que tu sais aussi, c’est que je m’ennuie. Tellement. Tellement.
Ta soeur
Saturday, February 16, 2008
Week-End en poésie
Défi du week-end
Le sujet…
J’en suggère trois. Si vous souhaitez vraiment utiliser le votre, bien à vous mais il faut que le sujet soit l’un des moments les plus désagréables de notre vie. Pas dramatique, ni triste… je pense à ces moments que l’on voudrait bien ne jamais vivre mais, ça nous arrive tous un jour ou l’autre! Donc :
- Rendez-vous chez le dentiste.
- Première colonoscopie (si d’autres hommes souhaitent prendre ce défi, on pourrait aussi prendre premier examen de routine de la prostate).
- Une envie pressante (vous choisissez) quand on est pris dans un bain de foule ou mieux encore au beau milieu d’une congestion sur la route.
Le style : Poème humoristique.
Minimum : 4 quatrains
Texte de: Un Autre Prof
Monterosso la superbe sous la brume
Ma vessie me chuchote de l’écouter
Comparse de tous les moments
En terre italienne comme en milieu faunique
Il n'y en a pas des toilettes publiques en Italie
Vernazza la douce malgré le déluge
Ma vessie continue de me parler
Complice de tous les temps
En bordure méditerranéenne comme en milieu désertique
Il n'y en a pas des toilettes publiques en Italie
Corniglia la délicieuse nichée dans le brouillard
Ma vessie commence à trépigner
Amie de chaque instant
En province de la Spezia comme en milieu aquatique
Il n'y en a pas des toilettes publiques en Italie
Manarola que je ne vois plus vraiment
Ma vessie va exploser
La salope qui devrait prendre un médicament
Du ritalin contre l’hyperactivité vésicale
Il n'y en a pas des toilettes publiques en Italie
Riomaggiore je me colisse de toé
Je n’aurai pas tout vu des Cinque Terre
Pour un problème d’étanchéité
Qui me poursuit, de pays en pays, osti
Il n'y en a pas des toilettes publiques en Italie
Texte de Ghost!
N’ayant plus vingt ans, soucieux de ma santé
Je vis un médecin, qui fit un examen
Au début tout est beau, au début tout va bien
Mais bientôt ce docteur, fit pourir ma journée
« Vous savez cher monsieur, il me faut vérifier
Comme ça juste au cas, la prostate juste là »
Un gant il enfila, pointant bien haut son doigt
Ainsi je demandai, « Y suis-je obligé? »
« Oui » il me répondit, « il faut la vérifier »
Il en est donc ainsi, à ce stade de ma vie
Il aura donc l'osti, dans mon cul son doigt enfoui
Cet endroit personnel, région inexplorée
Je suis ainsi pogné, vers l'avant incliné
Essayant d'imaginé, un moment plus paisible
Mais avec cet intrus, c'est mission impossible
Vite, arrive la fin, il me faut respirer
Le gêneur retiré, j'ai les dents moins serrées
Il parle et je n'entends, je cherche encore de l'air
Je ne veux y penser, autre chose à faire
"Merci si tout va bien, là j'peux-tu m'en aller?"
Texte de No 287
Dans le but de me garder en santé
J’avais pris une grande décision
C’est sans aucune hésitation
Qu’au gym, je me suis abonnée.
Devant moi les appareils alignés
Étranges, mystérieux et compliqués
Lequel choisir? Sur lequel embarquer?
Des yeux, je surveille la foule s’éreinter.
Sur le tapis roulant mon choix s’arrêta.
Je pesai sur quelques boutons
Hum! Je me choisis une chanson
Et hop! Advienne que pourra.
Tout d’abord marcher tranquillement
Pas si pire finalement!
Allez, un peu plus vite, je cours
Ouf! J’ai le souffle si court.
Merde, je suis épuisée,
Il faut absolument arrêter
Bordel! Où est-ce que je dois peser?
Et tout à coup, c’est fini
Autour de moi on rit
Ma dignité est partie
Moi, de courir, j’ai arrêté
Le tapis, lui, a continué
Et par terre m’a projetée.
De tout mon long étalée
La plante verte renversée
Et mon ipod brisé.
Fuck le gym!
Wednesday, February 13, 2008
Lipogramme
écrire un texte de 175 à 225 mots dans lequel nous ne retrouverons aucun A.
À vos plumes!
Texte de Circé :
Seigneur ! Et divers jurons sur le même ton ! Quel énorme défi est-ce que tu nous proposes ! Ce n’est point évident de trouver les mots juste pour rendre une idée cohérente ET de n’utiliser point de cette première lettre que disent, dès les premiers jours, nos petits chérubins ! Et il est essentiel, qui plus est, d’écrire près de deux cents mots pour te contenter ! Oh, il se trouve que je comprends ton petit jeu ! Tu veux te venger du précédent défi sur lequel tu t’es cognée l’esprit.
J’en conclus que tu es en mesure de nous prouver, hors de tout doute, que ton stylo électronique ne sert point seulement d’ornement sur ton ordi (oh! tricherie ici – et trois mots de plus). Ceci dit, j’ose espérer, cher collègue, te voir réussir sur cet exercice Ô combien difficile sur lequel mes neurones réfléchissent en ce moment.
Je t’envoie gentiment ce conseil : débute dès lors ton texte, n’en perd point le fil, présente-nous un contenu pertinent et subséquemment, prouve-nous tes immenses dons de scripteur.
Texte de No 287
Que de durs mots qui émergent de votre bouche! Or, vous touchez un point sensible, très sensible : l’échec. L’idée seule de l’échec provoque chez nous des frissons névrosés. Un défi : vous nous soumettez un défi? Et bien, soit! Le défi nous relèverons.
Que tous voient leurs lumières illuminées : nous désirions relever le précédent défi, nous eussions même préféré le relever. Toutefois, le cours des événements mit sur notre route de nombreux écueils qui nous empêchèrent de terminer ce difficile projet.
Premièrement, il convient de posséder une première pièce du puzzle : nous fûmes fêtée lors du précédent week-end et conséquence des trop nombreuses bouteilles de vin ingérées, notre tête fit mine d’exploser lors des deux jours qui suivirent. Excès, rejeton du vin rouge!
Deuxièmement, notre métier, que nous remettons en question de plus en plus souvent, crée des continuums temporels qui n’existent point pour le commun des mortels. Ils se nomment : période-de-correction-débilement-intense-qui-précède-les-remises-de-notes. Lors de ces-dits continuums temporels, une bulle se crée et emporte toute exigence quelconque et tout loisir inopportun, hors de notre vue. Chère collègue, quoique vous vous soyez sortie de ce milieu, nous osons croire que ces souvenirs n’ont point déguerpi de votre mémoire!
Vis-à-vis notre ordi, nous crions « Victoire! » tels les Bolchéviks qui observent les Boches quitter Moscou que ces derniers n’ont su prendre. Le défi fut relevé et les corrections sont terminées. Une nouvelle liberté s’offre pour notre plus immense bonheur : du temps libre!
p.s. Énorme envie de couper l’excédent…Non! Tenons bon, nous sommes fière de nos 262 mots!
Ce n’est plus un défi, c’est une torture!
Comment coucher sur ce document tous ces mots
Et éviter cette lettre si commune, c’est un peu gros!
Je me risque, je tente, c’est tout un effort, c’est sûr!
Je me cherche un sujet, un simple petit mot
Je fouine et ne peux en trouver, difficile… quel projet!
Lumière enfin! Puis-je seulement réussir dès le premier jet
Écrire, écrire et ne point inclure cette lettre en trop
Les touches cliquent et mes yeux sondent
J’écris, je biffe, je reprends : cette fois c’est mieux
Les mots progressent lentement en respect du jeu
Les idées se succèdent toutefois les difficultés m’inondent
Je dois le terminer, je dois réussir
Finir cette épreuve, cette torture intellectuelle
Se révèle bien plus dur, et même démentiel
Si je ne cherche que des rimes pour en finir
Or c’est sur cette voie que le défi fut pris
Debout mon homme! Tu ne peux plus retourner
Creuse tes méninges, elles ne vont point exploser
Quelques mots encore, est c’est défi… RÉUSSI!
Sunday, February 10, 2008
Problèmes techniques...
Ghost!
Friday, February 8, 2008
Circé nous met au défi!
Cette fin de semaine, c'est Circé qui donne le défi:
Prendre un poème de votre choix et en faire la traduction antonymique, c'est-à-dire que chaque mot qui fait du sens est remplacé par son contraire. Voici un exemple avec L'homme et la mer de Beaudelaire :
Homme libre toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme...
devient:
Femme esclave, jamais tu n'aimeras la terre !
La terre est opaque, tu refuses ton corps...
Alors... à nous de jouer! Bonne fin de semaine!
Lundi le 11 février
Texte de Ghost!
Traduction
Je n’ai point pissé d’eau
Peine amorphe, âme ancienne
Immobile dans le calme
Que s’éteigne ta paix
Ton humilité et tes inerties
Ah, mon ennui! Tu n’as pas
À maudire en criant,
Tout cet hiver qui s’éternise
Qui se fortifie hors du sol!
Ce ne pas le cauchemar de ma perte
Horreur! Je complique
Avant les faits du néant
Loin d’une plaine morte
C’était mon ciel damné
Horrible comme un œil fermé!
Original
J'ai bu du rhum, Jean-Odilon Périer
Joie ardente, corps nouveau
Hors des vagues de la danse
Vive enfin ta violence
Ton orgueil et tes sursauts !
Ah, mon plaisir ! Il te faut
Adorer avec silence,
Tout cet été qui s'élance
Qui s'épuise dans les eaux !
C'est le rôle de ma vie :
Miracle ! Je simplifie
Jusqu'aux songes de l'Éther,
Et d'une cime enflammée
Voici ma terre sacrée
Belle comme un oeil ouvert !
Texte de Lapin Blanc
Traduction
« Ils commencent à s'établir
Et le début de leur stagnation
Anéantira l'arrêt loin de leur néant au retour
Et de s'ignorer pour la dernière fois. »
Original
Little Giddings, T.S. Eliot
« Nous ne cesserons pas d’explorer
Et la fin de notre exploration
Sera de parvenir à notre lieu de départ
Et de le connaître pour la première fois. »
Samedi 9 février
Le texte de Circé
Traduction
Il n'y a pas de triste haine
Tout est acquis à la femme Et sa faiblesse
Et sa force et son corps Et quand elle ouvre
Ses jambes sa lumière la libère
Et quand elle effleure sa souffrance, en soi, elle l'etouffe
Sa mort est un banal et heureux mariage
Il n'y a pas de triste haine
Sa mort elle ressemble à ces enfants armés
Qu'on avait déshabillés pour une autre errance
À quoi peut leur servir de se coucher la nuit
Eux qu'on retrouve au matin, travaillants assurés
Pensez ces mots Faucheuse et crachez vos sourires
Il n'y a pas de triste haine
Mon affreuse Haine, mon exécrable Haine, mon Harmonie
Je te porte hors de moi comme un homme intact
Et ceux-là, le sachant, ne nous voient pas être
Taisant avant moi les paroles que j'ai lissées
et qui pour ta bouche lentement émergèrent
Il n'y a pas de triste haine
Pour savoir mourir, il est beaucoup trop tôt
Que célèbrent en plein jour nos corps opposés
Ce qu'il faut de bonheur pour tous nos silences
Ce qu'il faut de satisfaction pour nos stagnations
Ce qu'il faut de joie pour apaiser nos peines
Il n'y a pas de triste haine
Il n'y a pas de haine qui ne soit bonheur
Il n'y a pas de haine dont on ne sort guéri
Il n'y a pas de haine dont on ne peut renaître
Et sans moi, la haine de l'Autre
Il n'y a pas de haine qui ne se nourrit de rire
Il n'y a pas de triste haine
Poème Original: Il n'y a pas d'amour heureux de Louis Aragon (Suivre le lien)
Monday, February 4, 2008
Acrostiche
Composer un acrostiche avec la phrase suivante:
"Un diamant dans la nuit"
Texte 1: Par "Charmante"
Une porte ouverte sur mon cœur
Nul autre n’y accédera.
Dommage pour les rencontres manquées :
Inévitables pertes.
Amours trépassées,
Mensonges éhontés,
Avant tout me protéger.
Nier les moments heureux,
Taire les chagrins infinis :
Dans ma tête me réfugier.
Avant toute chose me promettre
Ne jamais plus succomber
Simplement être forte
La raison doit remporter la partie. Enfin :
Annuler les échecs?
Non.
Utiliser repousses et retailles
Indestructibles matériaux
Taillés en un diamant nouveau.
Texte 2: Par Francis
Une incapacité de le dire
Négation des sentiments présents
Dénie intérieur de ce que je ressens
Ivresse de son sourire
Amant je le voudrais
Malgré l’estime défaillante
Avancer mes lèvres vers les siennes
Nul doute que je pourrais
Tantôt pulpeuse toujours saillante
Déboussolées envers les tiennes sont les miennes
Attendant ce je ne sais quoi
N’avançant que vers l’arrière
Si craintif de me voir laissé derrière
L’unique envie de me jeter sur toi
A quand ma prise de contrôle
Ne ce serait-ce qu’un instant de folie
Un moment où je prends un vrai rôle
Initié ce contact
Touché ton âme, ton ciel
Texte 3: Par Ghost!
Unique!
Ne vois tu pas que tu l’es pour moi?
Demande aux étoiles, elles te le diront
Impossible de te remplacer
Amour sans pareil, ta voix me berce
Mon cœur est paisible en ta présence
Au contact de tes mains, les ennuis s’effacent
Ne sais tu pas que je t’aime?
Tu étais attendu depuis si longtemps
Dans l’ombre de la nuit, tu n’étais qu’un songe
Aujourd’hui à mes côtés, tu es réalité
Naviguons ensemble sur cet amour
Sillonnons les fleuves de la passion
Laissons-nous bercer sur les flots de notre bonheur
Au cours de notre voyage
Nos cœurs fusionneront
Unique…
Illumine mes nuits
Tu es celle que j’aime…
Thursday, January 31, 2008
Défi 25 mots
Bleu, caillou, certitude, chambre, chandail, chemin, ciel, démence, départ, douceur, échelle, éclat, légende, orage, paresse, puit, retrouvaille, rude, soleil,
Solitude, souvenir, terminus, torture, tricot, voyage.
Ce matin j’en ai la certitude, il faut que je cesse de vivre dans cette torture. Fini la paresse dans cette chambre qui contient tant de merveilleux souvenirs. Je regarde par la fenêtre, le soleil brille de tout son éclat dans un ciel bleu sans nuage, bizarre la météo prévoyait un orage. Tant mieux je pourrais ainsi mettre mon plan de voyage a exécution. Il y aura surement des moments rude a passé mais cela en vaut le cout j’en suis sure. J’enfile un bon chandail en tricot, regarde avec douceur cette maison qui a connu ma solitude et ma permis d’éviter de prendre le chemin de la démence. Je prends la route bordée de caillou, prête a affronté un nouveau départ comme une échelle qu’on monte une marche a la fois. Me voici au terminus, je prends ce billet qui me ramènera, je l’espère vers de fantastique retrouvailles. En attendant mon train je m’assoie sur le bord d’un puits au souhait qui trône au centre de la cour de la gare, selon la légende il a réalisé bien des vœux. Timidement je lance une pièce en fermant les yeux, qui sait peut-être cela m’aidera-t-il. J’entends à ce moment mon train qui entre en gare. Bien décidée je me lève pour le rejoindre quand soudain mes yeux rencontre le regard d’un homme qui s’avance vers moi en souriant, les bras tendus. Sans réfléchir je me jette dans ses bras, mon vœux a été entendu je n’ai plus a partir il est de retour et a en croire par les baisers dont il couvre mon visage il est bien revenu pour rester.
Angel
La cabane
De retour dans ma forteresse de solitude, cette cabane dans les bois près de la maison de mes parents. Le vent souffle avec démence, l’orage va s’abattre sur la forêt. La foudre déchire un ciel invisible, caché qu’il est par la sombre masse verte. J’en perçois l’éclat lumineux à travers les branches.
Soudain, je crois voir un vieil ami. Un renard qui s’approche maintenant sans crainte quand j’y suis. Quelle belle retrouvaille, j’avais justement pour lui quelques morceaux de viande bien fraîche. Rassasié, il repart à sa tanière s’abrité avant la tempête.
Je suis maintenant seul avec le souvenir de ce rude moment passé ici dans de pareilles conditions. Un sombre passé refaisait surface, ce fut un soir de torture. J’avais la certitude que c’était mon dernier soir ici bas. « Terminus » pensais-je. Mais ce fut bien mieux, ce fut un nouveau départ, une nouvelle étape de mon voyage. Cette soirée me fait maintenant l’effet d’une légende… l’ais-je vraiment vécu?
Tout comme alors, je sors à l’extérieur pour accueillir la pluie. Mon chandail me colle à la peau, l’eau ruisselle sur mon visage avec douceur, je me sens bien. Purifié, je retourne à ma chambre en forêt, je change mes pantalons et enfile un tricot pour ensuite succomber à la paresse un moment.
Au réveil, le soleil brille dans un ciel bleu. Il est temps de rentrer. Je remonte le chemin, traverse le ruisseau en équilibre sur une vielle échelle qui fait office de pont puis j’émerge au bord de la route de terre et de cailloux. Cinq minutes plus tard, je contourne le vieux puit et rentre content chez mes parent, ce fut un bon moment de recueillement.
Malheureusement je ne suis pas arrivé à couper assez pour arriver à 275 mots...
Ghost!
Dans la chambre bleue, près d’un vieux tricot, un chat paresse dans un éclat de soleil. À mon réveil, la solitude s’impose à moi, progressivement.
Il s’est passé beaucoup de temps depuis nos retrouvailles, au terminus d’autobus. Tu te tenais devant moi, me racontant tout le chemin que tu as parcouru depuis 10 ans, tes rêves brisés, des ambitions déçues, tes faiblesses et des obsessions. Je me tenais devant toi, laissant ta présence me transpercer jusqu’à la démence. Ta voix rauque d’avoir trop vécu, parfois rude, recelait pour moi des orages de liberté. Je n’ai pas compris, à ce moment, à quel point chacun de nous avait besoin de l’autre. Je n’ai vu qu’un homme dont la tête touchait le ciel, une légende. Mais toi, tu te battais contre tes démons. Tu avais besoin de douceur, de repos. Je n’ai pas mesuré la torture subie par ton âme. Je n’ai pas compris.
Ce matin, je tire sur le fil de mes souvenirs. Aurais-je pu changer le cours des événements ? Tu t’es présenté dans cette vieille grange familiale, par la petite route pleine de cailloux que nous avons empruntée si souvent. Tu portais le chandail que ta mère t’avait offert en cadeau. Près du vieux puits désaffecté, tu as grimpé à l’échelle et passé cette corde autour de ton cou. C’était la fin du voyage pour toi.
Dans la chambre bleue, près d’un vieux tricot délaissé, ton chat paresse dans un éclat de soleil et la certitude de ton départ me laisse dévastée.
Circé
Monday, January 21, 2008
Sujet imposé
250 mots minimum, aucune autre restriction.
Personnage: Une religieuse
Lieu: Un champs de maïs
Moment: Une conférence plate
Objet: Une branche
Elle avait quitté l’amphithéâtre discrètement. Elle avait vu en cette conférence une lueur d’espoir pour l’avenir. Elle y avait cru, le temps de se rendre compte que ce rendez-vous donner par les nations les plus importantes n’était que séance de bien paraître devant les caméras. Du temps acheté à grands coups de publicité, de beaux discours. Ils n’avaient pas lésiné sur les productions vidéo qui inondaient les ondes faisant la promotion de la paix et de l’entre-aide. Les plus naïfs buvaient leurs paroles et souriaient sottement au passage d’un défilé tout aussi hypocrite de ces décideurs cachés dans leur véhicule blindé. On pouvait d’ailleurs se demander si c’étaient vraiment eux qui y prenaient place.
Elle croyait en Dieu, elle lui avait fait le serment de lui dédier sa vie tout entière. En son nom elle avait visité plusieurs pays pour aider les plus démunis. Depuis quelques années maintenant, elle donnait son temps à la promotion de la paix dans un monde où le chaos se faisait de plus en plus présent. Ce jour, elle eut l’impression qu’il était une épreuve pour tester sa foi. Cette rencontre entre les nations qui avait pour but de rapprocher les gens était devenue une séance d’accusations, chacun rejetant la faute sur l’autre. Pour elle c’était devenu une « conférence plate » et improductive. Tous ces beaux discours…
Elle avait sauté dans sa petite voiture qui menaçait de la laisser tomber à tout moment. Elle s’était enfuit de ce colloque pour se rendre dans la campagne, là ou elle trouvait son inspiration. Elle s’y sentait plus près de Dieu. Aux abords d’un champs de maïs elle s’était arrêtée, descendit de voiture pour longer la culture. Le soleil brillait de tous ces feux, comme accueillir sa prière. Elle marchait lentement, cherchant à calmer ses craintes en ces temps troublés. Entre ses mains, elle tenait une branche d’olivier, symbole de paix qu’elle avait apportée avec elle pour la conférence. Un symbole dont les décideurs auraient grandement besoin alors que les puissances de la terre se tiennent à la gorge et menacent de tout faire sauter.
Pendant que la religieuse priait, Premiers Ministres et Présidents continuaient de se lancer la balle et de s’accuser mutuellement. Une guerre d’enfant gâtés dont le monde n’avait nullement besoin, une bataille qui menaçait à présent de plonger la planète dans un bain de sang qui serait sans doute le dernier.
Ghost!
Ce soir-la, je me souviens, je déambulais dans un sentier qui traversais la forêt quand je l’ai rencontré. Elle avançait prudemment s’aidant avec une branche qu’elle avait du ramasser en chemin. Je ne croyais pas la connaitre, pourtant son visage me semblait familier. J’avais beau faire appel a ma mémoire je n’arrivais pas a trouver. Elle me salua sans s’arrêter. Je la suivis des yeux avant de poursuivre moi-même ma route. La nuit n’allait pas tarder à tomber et je ne voulais pas me retrouver dans les bois en pleine noirceur. Je traversais un champ de maïs quand la mémoire me revint brusquement. Nous nous étions rencontrés quelques années plus tôt pendant une conférence plate où j’avais du me rendre sur les ordres de mon patron. Elle n’y était pas par choix non plus. Nous avions fraternisé durant ce fameux congrès pour nous perdre aussitôt de vu a la fin de celui-ci. Je n’arrivais même pas à me rappeler quel était le sujet de cette fameuse conférence mais j’arrivais sans peine à me souvenir maintenant de notre rencontre. Quelle belle soirée avions-nous passé, mais surtout quelle nuit fantastique. Au réveil on s’était quitté sur un dernier baiser et j’avais promis à sa demande de ne pas essayer de la revoir. J’avais accédé à sa demande sans trop comprendre et elle était devenue qu’un vague souvenir dans ma mémoire. Maintenant que je l’avais retrouvé je voulais la revoir. Le lendemain je me rendis donc au village afin de la chercher. En passant près du presbytère je découvris celle que je cherchais. Elle travaillait dans le jardin et à mon approche releva la tête me souriant timidement. Je compris qu’elle aussi m’avait reconnu la veille. Elle se remit debout et s’avança vers moi, c’est à cet instant que je compris. Elle était religieuse.
Angel
Tuesday, January 15, 2008
Défi du jour...
Comme un somnambule je prends la route de New-York, lentement je perds ma concentration et l’auto va dévier sur le bas coté. Je m’arrête, sort ma tasse de café du support et j’avale une gorgé. Je me suis presque étouffé quand on m’a proposé ce voyage je ne comprenais pas pourquoi le chef du personnel voulait que ce soit moi qui aille s’asseoir sur cette chaise. Je me croise les doigts en espérant bien réussir l’examen préliminaire. Je ne suis qu’un type ordinaire qui s’en sort bien souvent avec des pirouettes. J’attrape ma banane sur le siège près de moi et l’avale en réfléchissant à tout ce branle-bas de combat. Mon calendrier risque d’être chargé pour les prochains mois, tant mieux ca m’évitera d’avoir le cafard. Je retire de mon doigt l’étiquette de ma banane qui s’y est collé et reprends la route. Une camionnette me double, tiens un fleuriste très original : Le paradis de la jonquille. J’arrive enfin a destination, bon présage pour l’avenir, un arc-en-ciel m’apparaît juste au-dessus de l’édifice ou je me rends. J’ouvre mon coffre, attrape ma valise fais un crochet pour évité des enfants sur le trottoir et me voila dans l’escalier. Une grande respiration et j’entre : ca y est me voila prêt pour mes nouvelles fonctions. Préposé au lavage de vitre pour résidences cossues, à moi la belle vie. Qui sais-je peut-être réussirais-je tout comme mon prédécesseur à séduire la femme d’un riche proprio et a me faire entretenir. Qui vivra verra...
Angel
Quand j’écris :
Bien assis sur une confortable chaise, je me laisse posséder par l’inspiration. Je somnambule sur un arc-en-ciel en notant ce que mon écran imaginaire me montre. Je prends la route vers Paris, Tokyo ou New-York. Pour moi écrire, c’est un nettoyage, un lavage du cerveau qui est bienvenue quand j’ai le cafard. Je pirouette dans un champ de jonquilles ou je fouille un coffre au trésor. Je m’évade.
Écrire, c’est faire du crochet avec les mots, c’est de laisser la fantaisie dévier vers l’inconnu, c’est de dédier sa concentration à l’art de raconter.
Écrire des laisser s’exprimé un rêve étouffé, que ce soit sur un support de papier, ou l’univers électronique.
Écrire c’est peindre en mots ce qui nous fait peur au fond du placard ou ce qu’il y de mystérieux au haut d’un escalier… pour moi écrire c’est de m’exprimer.
Écrire c’est laisser l’imagination glissé sur une peau de banane et tomber dans un nouveau monde, c’est de la magie au bout du doigt.
L’écriture ne réclame aucun préliminaire, ni n’est restreinte à aucune case sur le calendrier. Elle touche l’âme, le personnel, le soi ou les autres.
Le bonheur, c’est une tasse de café près du clavier un matin froid d’hivers ou chandelle, un plume et des pages blanches si l’électricité vient qu’à manquer. Je mets les soucis de côté ou j’utilise les mots pour les raconter.
À mes textes je ne colle aucune étiquette. Ce sont des mots ordinaires qui expriment le goût du jour, de l’heure ou du moment. Écrire c’est simplement, un plaisir.
Ghost!
Friday, January 11, 2008
Le défi du week-end
Squelette, télévision, cadran, messe, orteil, manipulation, congrès, confiture, écarlate, messager, tricot, cacahuète, jambon, sauterelle, crème, pantalon, clown, papier, tableau, nouille, fourchette, structure, panier, crêpe, vibration.
Sept heures, mon cadran s’agite. J’enfile mon pantalon et mon tricot. Je me rends a la cuisine et me prépare une rôtie avec de la confiture et du beurre de cacahuète. J’allume la télévision et passe d’un canal à l’autre. La messe, pas pour moi, aux États-Unis une structure qu’on détruit pour cause de désuétude, ah! Tiens de la manipulation génétique sur des sauterelles, pas vraiment passionnant. Bon maintenant un congrès de dentiste y doit surement y avoir quelque chose d’intéressant a regarder. En voulant aller me chercher un café je me fracasse l’orteil sur la patte de la table, mon visage devient écarlate et je me retiens de ne pas hurler quand on frappe a la porte. Qui est-ce à cette heure matinale? Je sautille jusqu'à la porte et fais face a un messager qui me tend une enveloppe et repars. Intrigué je cherche l’expéditeur, rien aucun nom. Je l’ouvre et m’apprête à sortir le papier qu’il contient quand mon bipper me rappelle à l’ordre juste avant que la vibration ne le fasse tomber. Et merde, mon patron. Je m’empresse de le joindre quand au même moment je vois sur mon écran une image hallucinante, au bout du fil mon patron hurle pendant que je sors de l’enveloppe l’image même qui passe a l’écran. Sur une nappe a carreau au milieu d’un pré, un panier rempli de jambon, de crème, de crêpe et de nouilles. Une fourchette dépasse du rebord. Juste a coté un tableau noir sur un trépied et à ses pieds un costume de clown qui habille un squelette. Je regarde et écoute tout en même temps. Allez! Direction le poste de police on m’attend pour prendre en charge cette enquête.
Angel
16h00 au cadran. Il allait être en retard, manquer son avion et être en retard pour ce congrès regroupant les plus grands producteurs de la télévision. Il avait eu ce pressentiment en se levant. Tout allait de travers, le jambon n’étais plus frais, il s’est échappé une bonne cuillérée de confiture sur les pantalons ce qui le força à en presser une autre paire de toute urgence. Dans sa hâte, un pas mal calculé et il se frappa le petit orteil contre un cadre de porte si fort que tout son squelette en trembla. Il déblatéra des mots qu’on ne dit pas pendant la messe tout en faisant la sauterelle. Il clopina ensuite, le doigt de pied écarlate, et s’assied pour la délicate manipulation de mettre son bas. Au diable le déjeuner, il mangera des cacahuètes dans l’avion. Il lança la fourchette dans l’évier y vida son café puis jeta sa crêpe.
Il se précipita hors de son logement. Au premier, la femme du concierge épiait comme à l’habitude les locataires. Avec son maquillage elle avait l’air d’un clown. Elle était là avec son tricot qui n’avait pas avancé depuis des semaines, il suspectait qu’un flacon de gin était caché dans son panier de laines.
Il prit un taxi pour l’aéroport. Le chauffeur, un hyperactif chantait avec la radio « good vibrations. » La voiture n’allait pas assez vite pour lui. Même un messager à vélo les dépassa. « Quelle nouille ce chauffeur! »
Il arriva enfin. Il passa sous une structure vitrée qui le mena au hall principal. Il sorti son papier qui lui indiquait son vol et leva la tête vers le tableau… Malheur! Le vol était annulé!
Ghost!
Malheureusement, ni Angel, ni Ghost! n'ont réussit à terminer leur textes en moins de 275 mots... meilleure chance au prochain défi! Charlie aura son texte demain...
Défi 25 mots I
Pour commencer, 25 mots sont choisis au hasard.
Il faut ensuite composer un texte d'au moins 250 mots et au plus 275. Chacun des 25 mots doit s'y retrouver. Pas besoin de mettre ces mots dans le même ordre qu'ils ont été choisis.
Voici les 25 mots choisis aujourd'hui:
Taverne, garage, carte, orange, étoile, adresse, coussin, tableau, chapeau, inspection, mirage, sablier, requin, dégourdi, rire, palette, bouton, climatisé, négligence, collection, synthétique, enflure, préoccupé, spaghetti, cahier.
Voici les trois textes:
Angel:
Je reprends mon cahier qui traine sur la palette de livraison des tortues, je vérifie une dernière fois l’adresse et ensuite viens le tour du bassin du fameux requin bleu que mon client veut ajouter a sa collection. Je termine mon inspection malgré tout préoccupé à savoir si le camion sera bien climatisé. Je pique ma carte au tableau et me dirige vers la porte de garage de l’entrepôt que j’actionne d’un simple petit bouton. Le camion orange est bien la à attendre mon bon vouloir. Nous installons le tout dans la boite recouverte de mousse synthétique afin de bien protégé les caisses contenant les aquariums. Il vaut mieux éviter toute négligence car il y en a vraiment pour une fortune. Je ne crois pas que mon client apprécierait de perdre cette cargaison. Dernier détail le petit sablier collant que j’applique sur les bords de l’emballage on n’est jamais trop prudent. Et voila le camion qui démarre, passe devant la taverne du coin et disparaît a ma vue tel un mirage en plein désert. Je me dégourdi un peu puis ferme l’entrepôt, j’ai hâte de retirer mes bottes car je sens l’enflure qui les rends légèrement plus petite. J’attrape mon chapeau et me ferme les lumières. Je déambule sous le ciel plein d’étoile jusqu'à mon appartement. Une fois à destination je me réchauffe un plat de spaghetti que je déguste les pieds bien callés sur un coussin. Soudain je me mets à rire tout seul, mais non je ne suis pas folle c’est mon chien qui tout heureux de me retrouver me chatouille de sa queue. Qu’on est bien à la maison.
Charlie:
J’ai un RDV,il est inscrit dans mon cahier, ce soir lorsque les étoiles seront de la partie, j’irai à cette adresse courue en ville, la taverne! Il faut être dégourdie pour ce rendre à cet endroit. Ma carte du ciel m’a bien indiqué que j’y serais bien même si ça ressemble à un garage, l’endroit est climatisé!! Je suis un peu préoccupé, je devrai faire une inspection des hommes afin de deviner qui est ma date. Il m’a par contre mentionné qu’il a les cheveux orange, de grandes palettes et qu’il portera un chapeau orné d’un bouton. Quelle négligence pour que ce soit plus simple j’aurais dû lui mentionner que j’apporterais ma collection de tortues synthétiques.
« On trouve tout à la même adresse » m’avait dit cette crapule. À mon arrivée, il y avait un type peu dégourdi qui ne savait guerre ce dont je parlais quand je lui demandais de m’indiquer où étaient les outils d’inspection.
De Kessé ça?
Un gars et deux filles qui se sont donné un défi de rédaction ont décidé de partager les résultats dans la blogosphère.
Le tout est fait sans prétention et si d'autres lecteurs sont intéressés à participer... ils sont le bienvenue.
Maintenant, laissons toute la place aux mots.
Ghost!