Monday, March 31, 2008

Défi de la francofête

Voici le défi de la semaine, qui s'inscrit dans le cadre des activités de la Francofête (www.francofête.qc.ca).

Vous devez choisir un mot parmi les suivants. Ces mots "évocateurs d'échanges" ont été choisi par des représentants du Québec, de la France, de la Belgique, de la Suisse, ainsi que par l'Organisation internationale de la Francophonie.

Apprivoiser
Boussole
Jubilatoire
palabre
passerelle
rhizome
s'attabler
tact
toi
visage.

Vous devez faire la fête au mot choisi. Il doit être le coeur et l'âme de votre texte, peu importe la forme de celui-ci. Aucune autre contrainte ne sera imposée.


Le 8 Avril 2008
Merci Circé pour avoir posté ce défi alors que j'étais un peu indisposé! Voici donc mon texte qui fut inspiré d'une rencontre imprévue et qui reste encore pleine de mystère.

Progression

C’était un jour où le soleil s’était fait beau. Si beau en fait qu’il devait avoir une raison bien spécial pour briller ainsi. C’était comme s’il avait quelqu’un à séduire. Seul à la maison, paresseux, me préparer un souper était hors de question. Je sorti donc profiter du beau temps, m’éblouir de ce soleil qui cherchait cette belle de tout ses rayons.

Au bout d’une longue marche, à court d’idées et d’inspiration pour un repas spécial, je pris une décision qui allait me faire découvrir celle que le soleil semblait chercher. Assise au bar d’un resto populaire, tu étais là accompagnée d’une unique coupe de vin. Mon cœur, bien plus audacieux que ma tête avait pris le contrôle de mes pieds, momentanément, et je me dirigeais résolument vers toi. Mais ma tête, prise de panique me fit bifurquer, brusquement vers une chaise à ma gauche. Bou-Boum, Bou-Boum, Bou-Boum… Mon cœur m’envoyait un message clair, il voulait que je m’approche! Après une longue hésitation et une demi-bière, mon cœur gagna sa bataille contre ma tête et je me dirigeai vers toi… Le soleil avait raison, tu étais très belle!

Quels sont ces mots que j’ai utilisés pour briser la glace? Je n’en ai aucun souvenirs! Je me souviens du sourire timide, de ton regard sondant le mien « c’est qui lui? » semblait-il dire mais comme si une réponse rassurante avait surgit, tu me fit un place à tes côtés.

J’en ai appris des choses depuis ce jour. Sur toi, ta vie, ton travail et surtout sur ta solitude presque nécessaire présentement. J’en ai appris sur la douleur de ton passé et j’ai compris. S’il y a peu de place près de ton cœur, c’est à cause de la peur qui résonne du passé. Cette crainte de ne pas être apprécié dans toute ta beauté, extérieur comme extérieur. J’ai compris que les sourires ne suffiraient pas, que les gentillesses seraient craintes comme tant de pièges, que ton âme blessée ne se laisserait pas tout de go approchée. Je sais maintenant que tu dois être rassurée, apprivoisée.

Ils seront doux mes pas, ma main tu pourras la prendre ou la laissé si tu devais être effrayée. Jamais je ne te brusquerai ou te forcerai à avancer. Le soleil avait raison, il a reconnu ta beauté et avec lui je l’admirerai.


Texte de Karla

Apprivoise-moi...

Apprivoise-moi…
Marche lentement ma douleur.
Pour ne pas m’effrayer,
Pour ne pas me faire peur.
Laisse-moi du temps pour t’admirer
Laisse-moi le temps de m’y faire.

Apprivoise-moi…
Avance lentement ma torture.
Pour que mon âme se tord en mon sein.
Laisse du temps à ma souffrance
Survoler tous mes maux en silence
Et que demain, tout cela n’en sera rien.

Apprivoise-moi…
Approche lentement ma folie.
Pour que âme s’en reporte et oublie ;
Pour que mon âme s’exile sans répit.
Laisse-moi le temps de me relever
Et ainsi regarder les étoiles.

Apprivoise-moi…
Tiens-moi la main mon bonheur!
Parce qu’après tous ces malheurs
Ta venue n’est que pur délice.
Abandonne-moi plus jamais mon ami
Et accompagne-moi dans ma sérénité!

Thursday, March 13, 2008

Décrivez un événement

Bonjour tout le monde. C'est au tour de Circé de donner un défi, mais je crois qu'elle est un peu occupée présentement. Je ne crois pas qu'elle m'en voudra beaucoup de prendre sa place avec un petit jeu intéressant. J'espère avoir beaucoup de participation cette semaine pour un petit jeu dont le but ultime ne sera révélé que jeudi prochain.

On va y aller d'une petite facile et SVP, faites moi confiance ça va être intéressant de voir le résultat ultime.

Composez un texte qui décrit un événement quelconque.

- Vous devez avoir deux personnages: un vieux et un jeune.
- Une conversation entre les deux personnages sont suggérées mais non obligatoire.
- Les vingt-cinq mots suivant doivent faire partie du texte.


extrémité, faisceau, couloir, gauche, salon, spectacle, pendule, épée, piano, sol, plafond, morceaux, éclairer, papier, haut-le-corps, précaution, pièce, autour, trace, combat, professeur, imaginer, blessure, rembourré, avertissement

C'est tout!

On se revoit la semaine prochaine pour les résultats. Je promets de publier tous les texte qui me seront envoyé qui respecteront les règles.

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16 Mars, Texte de Circé

Dans une luxueuse résidence, au cœur d’une soirée mondaine, se tenait une vieille Dame. Sa peau était mince comme du papier de soie et laissait transparaître ses veines. Bien que son regard conservait toute son acuité, elle semblait un peu gauche dans cette joyeuse assemblée. Elle se tenait debout, près d’un fauteuil généreusement rembourré. C’est elle qui le remarqua en premier.

C’était un jeune Homme d’une trentaine d’années. Il était arrivé au salon depuis quelques minutes seulement. Il observait le spectacle de ces convives, marionnettes sans fil dont la présence était motivée par la fréquentation du pouvoir. Des assassins sans arme, dont les mots pouvaient causer des blessures aussi sûrement qu’une épée tranchante. Ces gens tout autour de lui, à l’extérieur de lui, n’avaient aucune idée du combat interne qu’il menait contre lui-même en participant à cette pantomime. Il aurait pu être un artiste; il avait choisi la voie de la réussite sociale. Il avait choisi l’argent. Un piano inutilisé, à l’une des extrémités de la pièce, semblait le narguer

Lorsque la pendule dans le couloir marqua la demie de l’heure, deux personnes seulement tournèrent la tête vers elle. Deux personnes dans cette foule ressentirent un haut-le-corps à l’écoute de ce son discret. Le jeune Homme et la vieille Dame avaient une conscience aigue du temps qui s’écoule, du temps perdu. Le son de cette pendule résonnait comme un avertissement dans le silence des conversations futiles.

C’est la vieille Dame qui le remarqua en premier. Tel un sage professeur, elle avait su distinguer, à travers le masque souriant du jeune Homme, les discrets faisceaux d’une âme en train de mourir. Elle perçut, au-delà de son aisance et de sa désinvolture dans cette assemblée, une trace d’humanité qu’il ne parvenait pas à cacher complètement.

Elle s’approcha de lui. Elle le regarda dans les yeux. Elle lui demanda de l’accompagner sur la plage, plus loin, loin. Avec précaution, il laissa glisser son masque. Il cessa de sourire. Il accepta.

Ils quittèrent la soirée sans faire de vague, s’installèrent sur le sable. Couchés sur le dos, écrasés par le firmament, ils avaient l’impression de n’avoir plus ni sol, ni plafond, ni pendule. À peine éclairés par un morceau de lune, ils engagèrent une discussion silencieuse. Il s’imagina, l’espace d’un instant, musicien. Elle était devenue éternelle.

Le plaisir d'écrire n'a pas de langue. MB, qui vient régulièrement faire une petite visite a traduit chaque mot pour en faire son histoire et ainsi participer à l'éxercice. Je suis heureux d'en faire la publication ici.

Texte de MB

Silence

The room was dark. Only a single beam of sunlight shined through the loosely shut curtains. As the old professor sat in his chair, you could see the smoke of his trusty old pipe dancing in the distance.

Nothing but sheer silence could be heard all around. Not a single trace of life was known, until the front door swung open and caught the old man off guard!

“Who’s there?!” shouted he, as he quickly grabbed hold of his sword. But no one responded.

As the professor made his way towards the hallway, the floor beneath his feet creaked with every step he took.

“I say, who’s there?” exclaimed the frightened old man, but once again…not a single sound rebounded.

As he stepped closer towards the exit of his living-room, his old piano began to play a piece of melody he recognized.

Startled beyond his wildest dreams, the professor tried to imagine who or what could be in his home.

“Who’s there?!” he shouted once more.

A shadow was seen sweeping across the ceiling and without warning a small hand grabbed the old man’s left arm.

“Michael!” preached the old man.

“You scared me!” he exclaimed.

As if it were a sign, the grand-father’s clock pendulum came to a sudden halt.

Stepping back, taking all precaution in hand, the old man looked deep into the young child’s eyes.

“Michael?” he said with a very shaky voice. But nothing but silence was heard once more.

A sudden rush of pain was felt, before the old man fell. Nothing padded his fall, as his old body crashed to the floor.

There he lay, as the blood trickled down towards the extremity of his Persian carpet.

As if adding insult to injury, the young boy turned on the television, sat in the old man's chair and proceeded to watch his favorite show.

Monday, March 3, 2008

Assonance et allitération

Pour le défi de cette semaine, je propose une exploration des assonances et/ou allitérations.

Assonance : Répétition de la dernière voyelle accentuée d’un mot comme dans un texte en vers qui riment.

Ex : Son (AN) voyant des filets de hareng, elle en prend machinalement en sanglotant, puis en reprend, en pensant au commandant qui n’en mangeant pas si souvent de son vivant et qui, pourtant, les aimait tant.

Allitération : Retours multipliés d’un son identique ou de consonnes initiales identiques, mieux perçues et souvent mises en évidences par l’accent affectif. En fait, l’allitération sert à désigner toutes les sonorités autres que la rime.

Ex. : Pour qui sifflent ses serpents sur vous têtes?

Ainsi, je propose un texte de 200 mots minimum en assonances OU en allitération OU les deux pour ceux qui souhaiteraient pousser le défi un peu plus loin.

Sujet : Libre
Son : Au choix
Consonne pour allitération : Au choix

Je souhaite laisser à tous le maximum de latitude possible pour avoir quelques textes à publier…

À vos plumes et amusez-vous bien!

Ghost!
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Contribution de Circé

Sans souci des silences
vitaminée, je danse
le vit, langoureux
qui me fit part de ses rêves blanc.
Dans les dents !
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Texte de Ghost!

Quel est le secret qu’elle vient de lui susurrer à l’oreille? Je suis certain qu’elle parle de moi, son sourire ne ment pas! Je suis surpris de cette soudaine attention. Suis-je enfin celui qu’elle a choisis pour la suivre sur sa route?

C’est agréable de pensé, comme ça, que la solitude laissera sa place à ce rayon de soleil. Je suis pris de panique. J’ai peur un peu de me tromper! Ce n’est peut-être pas pour ça qu’elle me pointe du regard. Le petit doute prend de la place alors qu’elle emprunte le passage l’amènera tout près. Mon cœur palpite, elle est toute proche. Pas le moment de rester pétrifié!

Tout autour de moi se tait alors qu’elle se tient devant moi, me tendant la main; une invitation à sa table. Mon cœur tambourine tandis que je termine mon verre de téquila. Tout ce temps à échanger et tenté d’entrer sur son territoire arrive enfin à terme. Nous voilà maintenant en tandem.